Le ZAN pourquoi ?
Le chiffre est souvent répété mais le constat demeure : en France, ce sont en moyenne l’équivalent de 5 terrains de football d’espaces naturels, agricoles et forestiers qui sont consommés chaque heure. Or, la consommation, l’urbanisation de ces espaces contribue aux effets du réchauffement climatique, aux risques d’inondations, nuit à la biodiversité, diminue le potentiel de production agricole et engendre enfin une utilisation plus importante de la voiture. L’artificialisation, c'est l'ensemble des transformations dues à l'homme des milieux naturels, agricoles et forestiers. L’artificialisation désigne donc les aménagements réalisés pour les activités humaines (habitat, activités, commerces, infrastructures, équipements publics…) qui modifient la composition des sols et les imperméabilisent (constructions, voiries, parkings…).Quelle trajectoire d'ici 2050 ? Pour y parvenir, un premier objectif intermédiaire vise la réduction par deux de la consommation foncière par rapport à la décennie précédant l’adoption de la loi : 2011-2021. Ainsi, la somme des surfaces des projets d’habitat, de zones d’activités, d’infrastructures réalisés entre 2021 et 2031, devra être deux fois moindre que dans la décennie précédente. Deux fois moins de surface ne signifie pas pour autant deux fois moins de projets, de logements ou d’accueil de nouvelles entreprises. Désormais, il nous faut collectivement penser le foncier comme une ressource rare à part entière, à préserver, à optimiser et à partager.
Une trajectoire engagée à Sèvremoine
Les projets sont désormais pensés et et réalisés prioritairement sur des sites en friche permettant du renouvellement urbain, des espaces vacants, inutilisés. Cette trajectoire a été engagée en 2019 par l’adoption du nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU). À cette occasion, ce sont plus de 265 hectares constructibles qui ont été reclassés "Agricoles" ou "Naturels".
La reconquête des friches, en particulier industrielles, a été amorcée par la commune historique de St Germain sur Moine avec la déconstruction de l’usine GEP dès 2014. Aujourd’hui, cet espace - la ZAC des Bottiers accueille notamment une supérette, des logements publics, une médiathèque, une pharmacie et des lots sont encore en cours de commercialisation. De la même manière, la commune de St André de la Marche avait entrepris la déconstruction de l'usine Chéné en 2011, rue Augustin Vincent. Sèvremoine a poursuivi en dépolluant les sols pour permettre la réalisation de 23 logements (19 collectifs et 4 individuels). L’usine de la Choletaise à St Germain sur Moine est la prochaine sur la liste. À la déconstruction programmée à partir du printemps succèdera la réhabilitation des sols puis la construction du nouveau Centre de soins de suite et de réadaptation actuellement situé à Montfaucon.
D’autres friches feront également l’objet de projets à moyen terme :
- Ancienne usine de la Sacair à St Macaire en Mauges : projet de création d’un lotissement par un investisseur privé. Réalisations d’études en cours sur le terrain et les bâtiments.
- Ancien EHPAD et ancienne école de St André de la Marche : étude de projets avec de potentiels investisseurs.
L’enjeu du ZAN réside donc dans la capacité à répondre aux besoins croissants en logements et des entreprises sur le territoire, tout en préservant les espaces naturels et agricoles ainsi que la qualité de vie sur notre territoire. Il est donc une opportunité pour valoriser notre cadre de vie, mais implique un effort collectif de sobriété foncière pour nous permettre de toujours offrir les conditions d’accueil d’habitants et d’entreprises.